Eor, par delà les horizons

mardi, novembre 27 2007

Un voyage... Chargé fin de voyage

Terminons cette série sur ce dernier voyage, un peu trop chargé en casse.... Nous en étions à la remise en place du volant d'inertie.... Pour la manipulation de cette pièce il y avait du monde (trop?) autour du moteur.... Il a d'abord fallu soulever le volant à l'aide de palans, puis le glisser entre l'alternateur et le moteur. Cet élément est fixé au moteur à l'aide de grosses tiges filetées (d'environ 4 cm de diamètre) qui traversent le volant. Il est serré hydrauliquement (on installe un vérin, on fait monter la pression à 1500 bars, ce qui provoque l'allongement de la tige filetée (que l'on appelle tirant). L'écrou est serré à la main puis on relache la pression). Là, les tirants étaient un peu lâches et "pendouillaient", ce qui rendait la mise en place difficile. Enfin, le volant refixé, il restait à mettre les écrous et effectuer le pré-sserrage avant d'installer les vérins. Comme cette pièce est rarement (heureusement!) démontée, les écrous se vissaient mal sur les tirants... Il fallait tenir ces derniers pour éviter que tout tourne en même temps....
Et là, c'est le drame.....
Pour tenir l'un des tirants, je glisse la main droite entre le volant et le moteur.... Mon geste est masqué par ma tête à un des gars présent qui, pour nous aider, pousse le volant avec ses pieds.... Mais j'ai les doigts dedans.....
D'un point de vue sensoriel, je ressens un pincement de l'index et du majeur. Et surtout, je n'arrive plus à enlever mes doigts du piège!!!! AIE AIE AIE!!!! Le volant est retiré en arrière et je peux enfin enlever la main.... Je vois dans les plaies du blanc.... (merde! c'est l'os??????) ca ne saigne pas beaucoup (même pas du tout pour le moment).... Je remonte dare dare à l'infirmerie.... nettoyage, coup de fil à l'hopital de Purpan, photo envoyées par mail.... Il faut recoudre...... ca ne peut pas attendre l'escale suivante......
Courageusement, le commandant se munie du "médecin de papier", de Xilocaîne, de fil, d'aiguille et.... me fait quatre points.....
Arrivé le lendemain à Hambourg, je pars à l'hôpital du port pour faire des radios et contrôler l'état des tendons.... Par chance rien n'est cassé et les tendons, un peu... comprimés sont intacts.... Le médecin refait un sérieux nettoyage des plaies (et là, j'ai pas rigolé........ pas drôle de se faire trifouiller les doigts comme ca) et ressers un peu les points.... Retour à bord pour terminer le voyage, avec interdiction de travail manuel.... me voilà cantonné au PC machine à faire de 'linformatique, tout de la main gauche!!!!
Je débarque finalement une petite semaine plus tard au Havre.... Bien content que le voyage se termine.....

dimanche, novembre 18 2007

Un voyage... Chargé part V

Une petite pause dans le rangement de mon chez moi pour poursuivre le voyage. Il faut que je vous avoue que pendant tous ces démontages, les travaux continuent à la machine (je ne vous raconterai pas les démontages de séparateurs, des filtres qui se crassouillent, et les caisses à nettoyer au karcher....) et le bateau continu d'avancer!
Un des techniciens danois (qui était, au départ, venu pour des problèmes électriques) va débarquer à Suez.... Il sera remplacé à Southampton par un autre... Notre cave souffle un peu!!! ces deux là étaient des grands spécialistes des mélanges improbables et détonants - par exemple bière-r*icard ou alors bière-mart*ini ou bien bière-cal*va)... Mais revenons à la mécanique!!!!!!
Une fois le volant d'inertie déposé, nous pouvons accèder aux roues d'entrainements pour les arbres à cames (les cames servent à actionner d'un côté les poussoirs des soupapes qui permettent de laisser entrer l'air dans le cylindre, ou pour d'autres l'évacuation des gaz d'échappements ainsi que d'actionner les pompes à combustibles. Les cames, sur ce type de moteur sont rassemblées sur deux axes (les fameux arbres) à bâbord et à tribord). Et voici ce que nous trouvons :


La roue est fendue!!!!! ca ne pouvait plus bien marcher..... L'escale de Southampton arrive (enfin).... Quelques relèves, et surtout, réception de pièces pour le groupes! Le remontage va enfin pouvoir commencer! L'installation de la roue est rapide! il faut maintenant remettre en place les différents éléments déposés! les culasses, c'est vite fait, pareil pour les cylindre à remplacer..... Il faut maintenant replacer le volant d'inertie..... et c'est là que ça à bien failli être tragique pour mes doigts.... On en reparle sous peu.....

jeudi, novembre 15 2007

Un voyage... Chargé : quelques images

Avant de continuer, voici quelques images des démontages....


Au moment de la photo, l'alternateur (dont on voit un bout à gauche) a deja été avancé. La pièce manutentionnée est un "couvercle" qui protège l'accouplement entre le moteur (en arrière plan) et l'alternateur

Voici maintenant le fameux volant d'inertie......

lundi, novembre 12 2007

Un voyage... Chargé part IV

La TS est ouverte, mais rien à signaler.... les températures excessives ne viennent donc pas d'un défaut de cet appareil... Nous reprenons les jeux à la culbuterie, sans noter d'amélioration. Lors des démarrages, on remarque des températures très superieures sur certains cylindres, une fumée très très noire et de méchants chocs dans la conduite d'échappement. L'inspection des pompes et injecteurs n'a rien donné.... Le changement du régulateur de vitesse et des essais.... sauvages... ont finalement raison du groupe.... Nous découvrons alors (mais bien sur trop tard) que le réglage de l'allumage est complètement illogique, décalé... Une roue dentée est soit desserrée, soit cassée! mais, pour y acceder, il y a un énorme travail de démontage à effectuer! Nos techniciens qui devaient débarquer à Hong Kong, restent avec nous....
Pour commencer nos retirons les culasses qui ont commencées à fuir.... et là, c'est le bal des découvertes.... des soupapes ont carrément fondues, libérant les tulipes qui sont venues marteler les têtes des pistons et s'encastrer dans les autres pas encore tout à fait foutues.... Les 9 culasses seront à changer. Deux cylindres (chemise plus piston) sont hors d'usage, on se demande où sont passés certains bouts de métal..... Bien sur les chemises sont envahies par l'eau et la charge d'huile est complètement foutue..... Une fois le milieu du moteur partiellement déshabillé, il nous faut déplacer l'alternateur (qui pèse 17 tonnes). pour ce, nous utilisons de gros palans pour le faire avancer d'une quarantaine de centimètres...
Il a bien sur fallu tout décabler.... la puissance (en 6600 Volts) et la commande, qui est un joli tas de fils style spaghettis froids un lendemain de fête....
Enfin, nous pouvons démonter le volant d'inertie, apres avoir confectionner un outil que nous n'avions (bien sur) pas à bord....
Ce volant est une roue de presque 3 tonnes, dont, bientôt vous entendrez à nouveau parler....
To be continued....

mercredi, novembre 7 2007

Un voyage... Chargé partIII

Nous quittons donc les émirats avec un condenseur bizarre... mais, miraculeusement, le niveau arrête de varier!!!! opération magique???? Nous avons peu de temps pour nous réjouir.... Pendant une nuit, une des chemises des cylindres du moteur principal monte en température..... Nous sommes en train de dégrader le revêtement interne de cette chemise..... 10 jours de mer à tenir avant la prochaine escale en chine!!!! nous nous débrouillons donc pour maintenir cette température dans des valeurs convenables et rallions le port de Chiwan où nous embarquons toute une armée de chinois qui viennent remplacé le piston, et la chemise défectueuse.... Après une nuit complète de démontage-remontage, sans soucis, nous pouvons repartir!
Tout a bien fonctionné pendant au moins... 24 heures! (miracle !!!!) mais là, une autre nuit, c'est un groupe électrogène qui commence à déconner sérieusement... Heureusement, nous en avons plusieurs! parce que au moment de tester la pompe qui permet de débarquer nos résidus d'hydrocarbures, elle ne pompe plus..... mais alors PLUS DU TOUT!!!! Nous voilà bon pour démonter cette pompe, et de toute urgence! le débarquement de ces résidus, c'est pour bientôt..... Une nouvelle nuit plus que courte......
Après une réparation de fortune, nous avons pu débarquer nos boues, sans dommages, ni bien sur pollution ;). Revenons donc à notre groupe électrogène... Il semble que la turbo soufflante (en abrégé, pour les conducteur de diesel, le turbo ;) ) soit abimée.... Nous embarquons donc deux techniciens danois pour un bout de voyage.... la recherche de panne commence....

dimanche, novembre 4 2007

Un voyage.... Chargé.... Part II

Quittant Malte avec un compresseur en moins, nous avons commencé à prendre de sévères mesures pour éviter que la température ne devienne invivable dans les emménagements... Fermetures des gaines d'air dans les locaux où l'on passe peu de temps, chasse aux portes ouvertes, et.... éteindre les lumières, laisser les rideaux occultant clos pour éviter que le soleil ne viennent chauffer nos cabines... En route vers la mer rouge et le golfe Persique...
Quelques heures après le passage du canal de Suez, l'eau de mer monte à 28-30, et la température extérieure frôle les 30 des 08h le matin.... A la machine, la température suit la même tendance. Bientôt, nous travaillons dans un local à 40-45 voire 55° par endroit.... Mais notre compresseur survivant fait bien son boulot!!! la température dans les zones de vie restent autour de 24, avec des pointes à 26 - 27 certaines nuits....
En bas, les emmerdes continuent..... Le niveau d'eau dans les caisses pour la réfrigération du moteur monte monte monte et de façon pas vraiment régulière.... Nous étudions de près le circuit et la seule solution explicable est une fuite dans le condenseur. Bon... Il faut savoir que nous nous servons des gaz d'échappements pour chauffer de l'eau et faire de la vapeur. Cette vapeur est absolument indispensable à bord! elle nous sert - entre autre - à réchauffer le fioul que nous utilisons, qui à température ambiante ne pourrais pas être pompé (en très gros, il serait presque aussi dur que le bitume sur les routes en été.....). L'échange de chaleur retransforme la vapeur en eau liquide, mais il faut tout de même passer par un gros truc qui va finir de bien refroidir l'eau : le condenseur. Et le fluide qu'on utilise pour refroidir la vapeur, c'est l'eau qui sert à refroidir les moteurs!!!!
Pour réparer les fuites dans le condenseur, c'est tout un tintouin.... Bien sur, on peut pas le faire avec le moteur en marche (puisqu'on se sert des gaz d'échappement pour faire la vapeur!) et puis, il faut changer de combustible, puisque si on ouvre le condenseur, on devra stopper tout le circuit vapeur, donc plus de réchauffage, donc le fioul comme les routes en été.... Donc, c'est une opération à faire au port..... Chose que nous entreprenons à l'escale qui arrive, aux émirats arabes.... Je vous laisse imaginer la chaleur?.
On arrive à quai, on change de fioul (à la place, on va utiliser un équivalent du gasoil dont vous pouvez faire le plein à la pompe, enfin.... en moins raffiné!), on arrête la chaudière qui sert au mouillage et au port, on essaie de fermer les vannes et on commence à désserrer la boulonnerie.... Mais ça fuit ça fuit ça fuit ça fuit..... Les vannes ne sont pas étanches!!!!!! Nous sommes donc contraint d'abandonner la réparation et espérer que l'on arrive à produire assez d'eau pour compenser la fuite.....
A Suivre!!!!! c'est pas fini!!!!

Un voyage.... Chargé.... Part I

Le voyage dernier fut.... Intense.... Il faut dire que les "soucis" ont commencé dès l'embarquement à Southampton.... Avant qu'une partie de l'équipage soit remplacée lors de cette escale, le navire a du mouiller au sud de l'ile de wight... La zone de mouillage est réputée pour ses courants... Violents... Lorsqu'il a fallu remonter la pioche (l'ancre si vous préférez), bien sur de nuit et sous un grain, le guindeau a forcé..... conclusion, un boitier électrique tout noirci.... La peinture cloquée et un treuil potentiellement inutilisable....
Nous poursuivons tranquillement le voyage jusqu'à Malte.... Rappelons que nous sommes en Aout, et que dans ce coin, les températures sont plutôt.... Chaudes. Surtout quand le soleil tape sur une coque en acier et que l'eau de mer est à.... 26-27.... Un peu avant d'y arriver, nous décidons de démarrer un deuxième compresseur pour la climatisation de l'air... (la clim, ça marche comme votre frigo!!!!). Et là.... bah le compresseur a fumé tout ce qu'il pouvait..... Foutu.... Et dire que nous ne sommes même pas encore entré en mer rouge.....
A suivre?

mercredi, octobre 3 2007

Kuala

Un petit mot tres vite depuis un cyber cafe de Kuala Lumpur. Temps chaud et humide!!!! On en profite avant de retrouver les rigueurs de l automne europeen..... Dans une vingtaine de jour (moins si tout va bien) a la maison!!!!!

mardi, août 14 2007

Quels auteurs vont m'accompagner?

Alexander Kent, avec son roman "en ligne de bataille"
Charles Bukowski "Nouveaux contes de la folie ordinaire". Que j'avais lu il y a plusieurs années, sur un autre navire.
John Harvey "De chair et de sang", sur les conseil de ma libraire preférée
De Dennis Lehane, que j'ai découvert le voyage dernier, j'emporte "Gone, baby gone", et "Mystic River"
William Faulkner "L'intrus", parce que c'est un auteur qui revient souvent dans les textes de Buk.
Steve Hamilton "Ciel de sang". Auteur totalement inconnu pour moi.... Vous connaissez?
Avec "la faille", Jorn Riel va m'emmener me promener en nouvelle guinée! ca me changera des ses racontars polaires!
Et puis, suite à une discussion dans un transat en regardant la montagne, je prends "mygale" de Thierry Jonquet.
Enfin, parce que j'avais lu des passages par dessus son épaule avant de nous endormir, je prends "l'empire des loups" de JC Grangé... ca sera sans doute le premier que je vais lire d'ailleurs.....
Plus sans aucun doute d'autre que je vais récupérer dans la maison à la campagne.....

jeudi, juin 28 2007

Evac San

Ce voyage a été marqué par un évènement nautique notable (en dehors des bruits de coursives!) Un évènement qui nous a fait réaliser la chance que nous avions de vivre à notre époque et pas quelques vingtaines d'années plus tôt. Un évènement.....émouvant et qui a bien failli être dramatique. Je le retranscris d'après les notes que j'ai pris la nuit même. Tout a été très très vite..... Malheureusement, je ne peux pas vous donner la date exacte, mais qu'importe. C'est un petit bout de (sur)vie maritime...
Ce matin là, à 07h45 nous passons au sud de Singapour, de l’ouest vers l’est. La route est au 030, nous avons terminé la remontée en allure du moteur principal (82 rpm (tour par minute, en anglais ;) ) ). Quelques jours plus tôt, nous avons découvert que sur la plage de manœuvres arrière, un rouleau pour les aussières était bloqué. Au moment de l'extraction de l'axe du rouleau, une bague est venue avec. Nous n'avions plus qu'une solution : découper le support et le rouleau proprement dit. Mais, au moment de commencer le travail, notre soudeur présente des difficultés respiratoire et une douleur à la poitrine. La chaleur dans cette région est assez impressionnante, et nous tirons des 45 / 50° à la machine depuis plus d'une semaine et demi. Tout le monde tire un peu la langue, mais lui.... Ca fait quelques jours que je le trouve.... Fatigué. Je lui demande donc de remonter et de prendre du repos dans sa cabine.
A 14h00, Il se sent toujours mal. Nous décidons de contacter Purpan, (le centre de télémedecine pour les marins). Après une conférence par téléphone satellite, nous envoyons un ECG
L'après midi se passe, sans nouvelles (enfin, moi, dans ma fonction, je n'en ai pas eu) Arrive le soir, l'heure du diner....
A 19h30, alors que nous commençons l'entrée, coup de fil de la passerelle : le CROSS gris nez nous appelle afin d'avoir une nouvelle conférence avec purpan. Il fait nuit noire. Nous sommes à la passerelle avec le commandant et le second Capitaine. Les yeux du pacha, au téléphone vont de l'un à l'autre. Nous attendons inquiets.... ca parle d'intraveineuse, de perfusion, de port le plus proche.......
A 19h45 nous nous déroutons vers Singapour, à environ 190 milles. Accident cardiaque, il n'y a plus de temps à perdre..... A 20h00 l'allure est réglée à 92 rpm (la plus haute possible en fonction des contraintes mécaniques), cap au 210, un point de rencontre est convenu entre le navire et un hélico après un contact avec le MRCC singapour. Nous préparons le patient, faisons son sac, lui expliquons. Toutes les heures, nous rappelons l'hôpital de Purpan pour leur donner un point de vue de l'intérieur...
A 02h00, nous sommes sur zone, l’helico arrive, grosses libellule vrombissante dans la nuit sombre (pourquoi y'a jamais de lune dans ces cas là?????) les projecteurs de recherches de l'hélico balaient la pontée de containers, puis se fixent sur l'aileron, quelques echanges avec le pilote pour ajuster la vitesse, le cap....
02h20 treuillage sur l’aileron babord d’un médecin et d’un technicien, Nous installons notre marin dans une civière, en quelques seconde, il a disparu dans le ventre de la libellule..... A 02h35 l'hélico est parti. Nous remettons le cap au 030... Retour à la normalité......
Au dernières nouvelles, Il va bien....... Nous avons tous été très impressionné par la rapidité et l'efficacité des services à terre....

mardi, juin 26 2007

Une première image du voyage

Dans une petite rue de Hong Kong, assis sur un tabouret en plastique, nous mangeons des nuddles et observons autour de nous...

dimanche, juin 24 2007

Apres une première bonne nuit

Tout à fait honnêtement, j'avais presque décidé à bord d'arrêter ce blog que j'avais été incapable de faire vivre en mer.... Ce fut un voyage difficile sur le plan des relations humaine.... Une équipe assez rude (un petit con qui passait son temps à raler et remettre en question l'organisation du travail que j'imposais - bah oui, c'est mon boulot de gérer le travail des gens....), de la tension sur les interventions à réaliser sur les différents organes de la machine, chantier ou pas? avec qui???? comment? quand? et puis, la chaleur redoutable de ce début d'été.... (nous avons frôlé les 55 à la machine dans le golfe persique....)). Beaucoup de question beaucoup plus intimes aussi.... Sur un rude combat entre coeur et raison. J'avais l'impression que ce blog ne me représentait pas tel que je suis, donnait une image de moi bien plus sombre que la réalité. je n'ai quasiment pas sorti mon appareil photo, et encore moins mon MD pour prendre des sons....
Heureusement, de beaux rayons de soleil avec des gens à bord -mais les inévitables rumeurs qui ont galopées à travers les coursives, des belles heures à regarder la mer et les ports....
pour l'instant, je ne sais pas si ce blog voit paraitre ces derniers billets ou pas..... je n'en sais rien, il va me falloir quelques temps pour rentrer... j'ai même bien failli repartir pour un deuxième voyage tellement j'avais l'impression que rien ne m'incitait à rentrer à terre.... Je suis encore un peu à cote de mes pompes..... On verra plus tard......

mercredi, avril 18 2007

Complement sur les livres du voyage!!

Ma réserve de livre s'est agrandie. En plus de la liste publiée plus bas, j'emmène avec moi :
Dissimulation de preuves de Donna Leon (que je vais sans aucun doute finir dans le train qui m'emmènera en Belgique). C'est un bon policier, j'ai hate de lire les autres de la série!
Je, François Villon de Jean Teulé. Une plongée dans le moyen age aux côtés d'un grand poète.
Et enfin, si Glaz l'a terminé à temps (hihi) Le marin de l'île de Siec de Michel Jolivet.... Mais peut être celui là, je le lirai au retour!!!!

En attendant, je profite du chant des pinsons dans les pommiers en fleurs, de la douceur du soleil (en ayant une pensée pour les pauvres canadiens sous la neige....) et de lonnnngues nuits de sommeil.

vendredi, avril 13 2007

Un post classique avant de partir : Les livres du voyage

Un des grands plaisirs avant de partir en mer, c'est d'acheter ma petite bibliothèque. Cette fois, dans le désordre j'emmène :
L'hérétique et son commis de Ellis Peters pour le plaisir de retrouver frère Cadfael
Le monastère hanté de Robert Van Gulik : le brillant juge Ti dans la lointaine Chine imperiale
L'axe du loup de Sylvain Tesson. Un livre sur le chemin des echappé du Goulag, et!! dedicacé par l'auteur!
La Voix de Arnaldur Indridason
Les anges brisés de Somerstown de Graham Hurley
Au bout du rouleau de l'inévitable Joseph Conrad
En crachant du haut des buildings de Dan Fante, fils de John?
Avec les damnés de Charles Bukowski que j'adore
La maison des célibataires qui a dit que c'était impec pour moi!!!???? de Jorn Riel
Le passage de la nuit de Haruki Murakami
Tea bag de Henning Mankell
et enfin, pour finir, Shutter island de Dennys Lehanne sur les conseil de mon doux Amer!
de bons moments en persperctives isn't it?

Un corps sur le quai.

Je ne sais pas si j'avais parlé ici de mon premier contact avec la mort. La première fois que je voyais un mort. C'était il y a quelques années. Je travaillais comme officier de port à R.
Le port de R étant soumis au mascaret, je devais passer sur tous les navires de ma zone pour leur fournir une explication pour le doublement des aussières lors du passage de l'onde.
En prenant mon quart, on m'avait averti de l'accident qu'il y avait eu quelques temps plus tôt. Lors de la fermeture d'un panneau de cale, le marin s'était fait coincer entre le dit panneau et l' hiloire . Avec la compression, une artère dans l'aine avait éclaté. L'homme est mort d'une hémorragie. Quand je suis arrivé, le corps était encore sur le quai, non baché. J'ai ainsi découvert le pâleur de la mort....
S'agissait il d'une négligence? d'un accident? d'un règlement de compte? il y a du y avoir un demi entrefilet dans le marin. peut être dans la presse locale dans la rubrique (excusé l'ironie) chien écrasé...
Il y a quelques jours, un policier est mort dans l'exercice de ses fonctions sur une fête foraine. On nous en rabâche les oreilles à chaque flash sur inter. Autrement dit, un homme est mort sur son lieu de travail.
La mort d'un marin russe, celle d'un couvreur qui tombe du toit, ont elles moins d'importance que celle d'un représentant des forces de l'ordre? Est ce que nous serions entrain de nous reconcocter un petit montage du style du grand père de 2002???
A mon sens une vie est une vie. et c'est toujours dommageable qu'elle soit perdue. Il y a beaucoup de professionnels qui perdent se tuent sur leur lieu de travail, mais..... on ne parle pas d'eux....

lundi, avril 9 2007

Une dernière touche...

Dans 9 jours aujourd'hui, je serais en Belgique, dans un grand grand port, visible depuis une très haute altitude. Les jetées s'avancent loin dans la mer du nord comme un énorme crabe, ou une tête de taenia....


Sacré nuage verdâtre hein !!!!

Alors voilà.... je profite de mes dernières heures ici, tout tranquillement. Lecture à la plage pour profiter du soleil, encore un peu de bricolage. Aujourd'hui sans doute la dernière touche d'enduit de ces congés. Comblage d'un trou moche qui me permettra de mettre une plinthe en revenant....
Ces congés auront été... occupés! déménagement (on n'a pas rigolé pour monter mes meubles.... à deux, c'était vraiment trop galère..... (merci m'sieur!!) la prochaine fois, je prends un déménageur), ponçage de parquet, huilage, enduit, pose d'une porte et bouchage de trous, sans parler de plein de petits travaux électriques ici et là.....
Au retour, continuer le ponçage (il en reste!!!!!) et puis peinture..... Mesdemoiselles, NON, pas de taupe ici!!!! mais...... vous êtes les bienvenues si ça vous tente ;)

samedi, mars 10 2007

Amer


Passage de Gibraltar, côte Européenne
Devant nous, l'Atlantique :)


samedi, février 3 2007

10 ème Escale

LE HAVRE!!!! la fin du voyage???? qui sait..... en tout cas, vous le saurez vite!

jeudi, janvier 18 2007

Du rôle de l'Amer

Amer.... Que comprenez vous en lisant ce mot, qu'elle est votre première pensée en lisant ce mot, Amer? Imaginez vous le gout de la bière, des amandes d'abricots? de ce gout de la langue que certains n'aiment pas?
Amer.... Pour un marin, un amer est un signe visible de la terre, il indique la direction, la route à suivre pour rentrer en sécurité au port. Un amer est à terre...
Un amer... le chant de ce mot me semble bien different de celui que j'associe au gout... amer/amer... Amer... C'est les éclats blanc d'un phare qui percent la nuit, c'est la lumière qui dit "la vie est par ici, la terre, ses habitants". Ce sont les éclats d'un phare qui disent ici, la vie continue. Tu n'es pas oublié, marin, nous savons que tu n'es pas loin. Nous veillons sur toi, et te disons que tu existes, par rapport à nous, à notre vie de terrien. Tu existes. La route pour retrouver notre existence est celle ci. Passe au large, marin, suit mon signal. Ne vient pas te fracasser sur les récifs de ce monde entre deux mondes. Rejoint nous entier. Tu existes et nous veillons sur toi.
J'ai mon amer à terre. J'ai mon amer qui me dit que j'existe, que je ne suis pas oublié. Que malgré mon éloignement, je continue d'être. Et rien que trois petits éclats, trois petits mots "je n'ai pas beaucoup de temps pour t'écrire" me signalent que je suis. Que je ne suis pas oublié, et que dans sa tête, je continue d'exister, d'avancer, d'être. Trois petits éclats, trois petits mots. Une grande gorgée de bonheur. J'existe, je suis toujours. Quelqu'un, quelques part, même fatigué(e) pense à moi...
Merci...

9ème Escale

de nouveau Port Kelang... le début du chemin du retour :) commençons à rédiger la suite, penser à la maison, à toutes les choses à faire..... presque arrivé! presque arrivé!

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